Ce vendredi 5 mai, les élèves du CVL ainsi que les terminales HGGSP ont reçu la visite de Gisèle.
Née en Pologne, dans une famille juive,à la fin des années 30, Gisèle est une des dernières survivantes de la « Shoah par balles ».
Elle a 4 ans, quand sa famille est raflée par les nazis.
Commencent alors de longues années d’itinérance, cachée dans des familles derrière des armoires ou encore sous un faux plafond, échappant à la mort à plusieurs reprises.
Elle est ensuite emmenée dans le camp de Borislav puis elle passera 2 ans avec des partisans polonais dans des souterrains où elle endure la faim, le froid et la peur.
A la fin de la guerre, elle parviendra à rejoindre la France ou vit encore père, puis rejoindra la Belgique où elle fondera une famille.
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Le témoignage de Gisèle est à la fois émouvant, fort et terrifiant. Il est parfois interrompu par des sanglots…la vue de cadavres pour une petite fille ne s’effacera jamais.
Pourquoi témoigner ? Longtemps, Gisèle a cru qu’on ne la croirait pas… Il aura fallu sa belle-fille pour la pousser à mettre par écrit ses mémoires, pour ne pas sombrer dans l’oubli et permettre la transmission de sa mémoire.
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Gisèle est accompagnée dans sa démarche par Véronique de Monfort, proche de sa famille qui nous présente des photos de famille de Gisèle, ce qui permet aux élèves de découvrir les proches, les lieux et le parcours de Gisèle.
Véronique a commencé la séance par évoquer les discriminations, les préjugés, les stéréotypes ainsi que le processus qui mène à la barbarie et à l’horreur.
Elle a ensuite montré aux élèves la spirale de l’horreur qui s’achève par la disparition de tout un peuple et de sa descendance. Le génocide.
C’est donc de manière didactique que Gisèle et Véronique ont permis aux élèves de réfléchir, de développer leurs esprits pour tirer toutes les leçons de cette sombre période.
Nul doute, que ces derniers, émus par ce témoignage, se rappellent longtemps du passage de Gisèle dans notre lycée et transmettent sa mémoire.
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« Ne jamais se croire à l’abri d’un tel déchaînement de violence », telle est la leçon de Gisèle.